Guerre en Ukraine : un émissaire chinois à Kiev puis Paris pour un «règlement politique» du conflit

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LE POINT SUR LA SITUATION Le Figaro fait le point sur les dernières informations issues de journalistes, de déclarations ukrainiennes et russes, de sources occidentales et d’organisations internationales.

L’Europe et les pays du G7 lancent un registre des dommages provoqués par la Russie, la Hongrie bloque le remboursement des armes fournies par l’UE à Kiev, un émissaire chinois à Paris en «tout début de semaine prochaine»… Le Figaro fait le point sur la situation de la guerre en Ukraine ce mercredi 17 mai.

Un émissaire chinois à Kiev puis Paris pour évoquer un «règlement politique» du conflit

Un émissaire chinois, envoyé par Pékin en Europe pour discuter d’un «règlement politique» du conflit russo-ukrainien, sera à Paris «en tout début de semaine prochaine», a annoncé mercredi la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna. Il ira également à Varsovie, en Pologne, vendredi.

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Li Hui a été envoyé par Pékin à Kiev, ce mercredi. Il s’est entretenu avec le ministre ukrainien des affaires étrangères Dmytry Kouleba, qui a insisté sur le «respect de l’intégrité territoriale» de l’Ukraine. Le pays juge «importante» la «participation» de la Chine aux efforts de paix, a-t-il aussi dit.

Li Hui aux côtés du vice-président du conseil de sécurité de Russie, Dmitri Medvedev à Moscou, le 15 mai 2023. RIA Novosti / REUTERS

L’Europe et les pays du G7 lancent un registre des dommages provoqués par la Russie

Les États-Unis, le Japon, le Canada et la quasi-totalité des pays européens ont signé ce mercredi un registre des dommages de guerre provoqués par l’invasion russe en Ukraine, prélude à des demandes de réparations et des poursuites visant Moscou, a annoncé le Conseil de l’Europe réuni en Islande.

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Lancé mardi à l’occasion d’un sommet de chefs d’État et de gouvernement de l’organisation paneuropéenne, ce recensement se veut un premier pas en vue des demandes de réparations adressées à Moscou pour les milliers de victimes et les milliards d’euros de destructions.

Budapest bloque le remboursement des armes fournies par l’UE à Kiev

La Hongrie refuse le déblocage d’une nouvelle tranche de 500 millions d’euros de la Facilité européenne de paix pour rembourser les armes fournies par l’UE à l’Ukraine, ont indiqué mercredi Budapest et plusieurs délégations à Bruxelles.

Le gouvernement hongrois a confirmé ne pas avoir approuvé le déboursement de cette nouvelle enveloppe car «il n’est pas d’accord pour que l’Union européenne, qui dispose d’autres instruments, utilise la Facilité européenne de soutien à la paix exclusivement pour l’Ukraine». «Il ne resterait alors plus de ressources suffisantes pour promouvoir les intérêts de l’UE dans d’autres régions (par exemple, les Balkans, la région du Sahel, l’Afrique du Nord)», fait-il valoir.

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Budapest a maintenu cette objection au cours des rencontres organisées mardi et mercredi pour préparer la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE le 22 mai à Bruxelles, ont confirmé mercredi plusieurs délégations. La Hongrie ne bloque pas les livraisons d’armes et de munitions réclamées par les forces armées ukrainiennes pour repousser l’armée russe. Mais elle empêche leur remboursement aux États membres, a-t-on précisé.

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Accord céréalier : l’Ukraine «reconnaissante» envers la Turquie et l’ONU après la prolongation

L’Ukraine s’est dite mercredi «reconnaissante» envers la Turquie et l’ONU, parrains des négociations avec la Russie sur les exportations de céréales ukrainiennes, après la prolongation pour deux mois de ce texte crucial pour l’approvisionnement alimentaire de pays d’Afrique et d’Asie. Le chef de l’ONU a également salué cette prolongation.

«Nous sommes reconnaissants envers nos partenaires, l’ONU et la Turquie, pour leurs efforts pour renforcer la sécurité alimentaire mondiale», a indiqué le vice-Premier ministre pour la Restauration de l’Ukraine, Oleksandre Koubrakov, qui suit le dossier. «Le principal défi est désormais de rendre l’accord efficace en supprimant les barrières artificielles», a-t-il ajouté sur Twitter. L’Ukraine a salué la «position inébranlable et déterminée» de ses partenaires et précisé qu’elle avait exporté à ce jour 30,4 millions de tonnes de produits agricoles aux termes de cet accord.

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La Russie, autre grand exportateur mondial de produits agricoles, reproche à l’accord de ne pas prendre en compte ses intérêts, alors que sa production est visée par des sanctions occidentales. L’accord avait permis de soulager la crise alimentaire mondiale provoquée par la guerre en Ukraine.

L’Ukraine rejoint le centre de cyberdéfense de l’Otan

L’Ukraine a rejoint le centre de cyberdéfense de l’Otan, a annoncé mercredi cette structure basée en Estonie, Kiev qualifiant cette décision d’«étape importante sur la voie» d’une adhésion à l’Alliance atlantique. Le Centre d’excellence coopératif de cyberdéfense de l’Otan (CCDCOE), situé à Tallinn, a ajouté avoir aussi accueilli l’Islande, l’Irlande et le Japon.

«Nous sommes particulièrement heureux de voir l’Ukraine parmi nous», a déclaré le ministre estonien de la Défense, Hanno Pevkur, cité dans un communiqué du CCDCOE. «Cela offre une possibilité unique de contribuer simultanément à la défense de l’Ukraine dans la guerre brutale de la Russie et d’apprendre du cyberchamp de bataille pour améliorer la cybersécurité de tous les membres», a-t-il souligné.

Livraison de F-16 : Londres et Berlin renvoient la balle à Washington

Les ministres britannique et allemand de la Défense ont estimé mercredi à Berlin qu’il revenait «à la Maison-Blanche» de décider d’une éventuelle livraison à Kiev d’avions de combat F-16.

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«Nous n’avons pas de F-16 et nous n’allons pas livrer d'(avions) Typhoon mais nous pouvons évidemment contribuer à la formation et au soutien, dans les limites du fait que nous n’avons pas de pilotes de F-16», a expliqué le ministre britannique Ben Wallace à Berlin lors d’une conférence de presse commune avec son homologue allemand Boris Pistorius.

Volodymyr Zelensky demande depuis des mois à ses alliés occidentaux de lui fournir des avions qui permettraient à l’armée ukrainienne de frapper en profondeur les troupes russes, sans pour autant constituer une solution miracle dans le conflit.

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