Cette mesure retarde le premier été sans glace en Arctique

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Le double effet Kiss Cool. Vous connaissez ? L’expression est employée pour évoquer une action qui provoque un effet en plus de celui attendu. Et des chercheurs nous expliquent aujourd’hui comment elle s’applique au Protocole de Montréal.

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Celui que l’on connaît aujourd’hui sous le nom de Protocole de Montréal a été signé en 1987, par l’ensemble des pays membres des Nations unies. Avec pour objectif de mettre fin à l’utilisation pour la réfrigération, la climatisation ou encore les aérosols, d’une centaine de produits chimiques artificiels que les chercheurs avaient alors identifié comme des agents d’appauvrissement de notre couche d’ozone. Il a porté ses fruits. La couche d’ozone est en voie de rétablissement.

Le trou dans la couche d’ozone se referme lentement mais sûrement

Les opposants au Protocole de Montréal lui avaient prédit des effets secondaires négatifs. La plupart ne se sont pas produits. Mieux, des chercheurs de l’université de Californie (États-Unis), de l’université de Columbia (États-Unis) et de l’université d’Exeter (Royaume-Uni) rapportent aujourd’hui un fantastique effet collatéral positif sur le réchauffement climatique anthropique.

La prudence reste de mise

Car il faut savoir que les substances chimiques appauvrissant la couche d’ozone (Saco) – les chlorofluorocarbures, par exemple, les fameux CFC – sont aussi des gaz à effet de serre. Moins abondants que le dioxyde de carbone (CO2), mais dont l’impact sur notre climat est tout de même réel. Il a notamment été important sur l’Arctique, dans la seconde moitié du XXe siècle.

Les récents travaux des scientifiques basés sur des simulations de modèles climatiques confirment que la protection de la couche d’ozone en elle-même n’a joué aucun rôle sur la protection du climat dans la région. En revanche, la diminution de l’effet de serre associée à la diminution des émissions de Saco a eu un effet notable. Selon les chercheurs, chaque 1 000 tonnes d’émissions de Saco évitées permet d’économiser environ sept kilomètres carrés de glace de mer arctique. Ainsi le Protocole de Montréal pourrait-il permettre de retarder de 15 ans l’apparition d’été sans glace du côté de l’Arctique ? À condition que les concentrations en Saco ne repartent pas à la hausse, comme cela semble avoir été observé à partir des années 2010.

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