INFO LE FIGARO – Le suspect de la fusillade dans le 10e arrondissement de Paris a été interpellé. Il est connu pour avoir donné des coups de couteau à un homme qui l’avait cambriolé en 2016. Il avait ensuite lacéré des tentes de migrants au sabre en 2021.

Les premiers témoignages se précisent sur le suspect de l’attaque à l’arme à feu survenue rue d’Enghien (Paris 10e), qui a fait trois morts et plusieurs blessés, vendredi 23 décembre. Le mis en cause, transporté en urgence relative à l’hôpital pour des blessures au visage, est un conducteur de train à la retraite de nationalité française et âgé de 69 ans, décrit comme un «vieux monsieur blanc» par des témoins.

Inconnu des fichiers du renseignement territorial et de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), il est néanmoins connu pour deux affaires judiciaires commises en 2016 et 2021. Il était jusqu’à vendredi sous contrôle judiciaire. Les motivations sont en cours d’examen, a indiqué Laure Beccuau, procureur de Paris. Le travail d’enquête ouvert par le parquet de Paris pourrait bientôt se prononcer, notamment entre la possibilité d’un profil «déséquilibré» ou celui d’un meurtrier «raciste».

Tentes de migrants lacérées au sabre

La première des affaires concerne des faits perpétrés en Seine-Saint-Denis. En 2016, il avait été victime d’un cambriolage ou d’une altercation avec un ouvrier venu chez lui, et avait répliqué en donnant des coups de couteau à son agresseur. L’affaire serait en cour d’appel, interjeté par le parquet.

La seconde concernait une attaque d’un camp de migrants, le 8 décembre 2021 dans le 12e arrondissement de Paris, derrière l’Accor Hotel Arena. L’homme avait lacéré des tentes à coups de sabre. Deux hommes avaient été blessés.

Pour ces derniers faits, il avait été mis en examen en février 2022 pour violences à caractère raciste avec arme et préméditation. D’après le procureur de Paris Laure Beccuau, il était dans l’attente de son procès et avait bénéficié d’une libération il y a une dizaine de jours.