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La CGT a appelé, jeudi matin, à une grève dans tout le secteur de l’énergie. TotalEnergies propose 6 % d’augmentation pour ses salariés français en 2023. Cette hausse doit s’ajouter au « bonus exceptionnel correspondant à un mois de salaire » proposé plus tôt dans la journée.

Daily News | Online News Des policiers devant les réservoirs d’essence géants de TotalEnergies de l’ancienne raffinerie de pétrole de Mardyck, près de Dunkerque, le 13 octobre 2022.

Daily News | Online News Un membre d’un syndicat CGT à la raffinerie d’Esso à Fos-Sur-Mer, le 11 octobre 2022.
Daily News | Online News Lors d’une manifestation des travailleurs de TotalEnergies et d’Esso devant la raffinerie de TotalEnergies de la Mède, le 11 octobre 2022.

Daily News | Online News La réquisition du personnel de TotalEnergies sur le site de Dunkerque a été engagée

La réquisition du personnel de TotalEnergies a été engagée sur le site de Dunkerque pour être « effective en début d’après-midi », a dit le gouvernement au Monde, confirmant une information de Libération. De son côté, La Voix du Nord rapporte que les forces de l’ordre sont présentes sur ce site. Selon l’arrêté préfectoral consulté par RMC, cette réquisition concerne six salariés.

Depuis le début de la mobilisation, l’exécutif « appelle clairement à la responsabilité de chacun, à la reprise des négociations », rappelle au Monde le gouvernement. Ce dernier affirme prendre « pleinement ses responsabilités » et justifie la réquisition en soulignant que le dépôt de Dunkerque « représente une grande partie de l’approvisionnement dans les Hauts-de-France ». « Son blocage met les habitants en très grandes difficultés », insiste le gouvernement, qui ajoute que « la menace économique est réelle ».

Nos journalistes Marjorie Cessac et Aline Leclerc ont répondu à vos questions dans un tchat pour faire le point sur les grèves dans les raffineries et les issues possibles à la crise.

Face à la hausse des prix, les grévistes des raffineries réclament des revalorisations salariales, s’appuyant aussi sur les énormes profits réalisés par TotalEnergies. Une revendication restée pour l’heure lettre morte, reflet de l’incapacité française à sortir de sa culture du conflit, note Philippe Escande, éditorialiste économique au Monde.

Retrouvez les réponses aux principales questions sur la pénurie de carburant.

Daily News | Online News Menace d’une grève reconductible à la SNCF à partir du 18 octobre

Côté SNCF, les signes avant-coureurs d’une ébullition sociale sont là. « Nous allons répondre à l’appel à l’élargissement de la mobilisation, annonce Laurent Brun, secrétaire général de la CGT-Cheminots, le premier syndicat de l’entreprise. On est interpellé par les cheminots. On a déclenché des AG [assemblées générales, mercredi] pour [jeudi] et elles se tiennent un peu partout. La mobilisation est forte. Les cheminots se projettent beaucoup dans les revendications salariales et ils sont aussi révulsés par la réquisition. Ils se disent : les prochains, c’est nous. Nous réunissons notre bureau fédéral jeudi 13 octobre à 14 heures. Nous serons en grève le mardi 18 octobre et peut-être même à partir du 18 », ouvrant ainsi la porte à une grève de plus longue durée.

« On commence à avoir quelques équipes syndicales qui appellent à la grève sur les questions salariales, en solidarité avec les raffineurs et contre les réquisitions », confirme Erik Meyer, secrétaire fédéral de SUD-Rail. Le troisième syndicat de la SNCF réunit aussi ses structures jeudi à 14 heures pour voir comment il s’inscrit dans la grève. En revanche l’UNSA-Ferroviaire ne souhaite pas se joindre au mouvement. « On veut bien se mobiliser de manière unitaire sur les retraites, mais sur les salaires, c’est une question d’entreprise », explique un responsable du deuxième syndicat de cheminots.

Sophie Fay

Daily News | Online News TotalEnergies propose 6 % d’augmentation en 2023 à ses salariés français

TotalEnergies propose d’augmenter ses salariés français de 6 % en 2023, « sur la base de l’inflation 2022 », a annoncé la communication du groupe à l’AFP. Cette hausse doit s’ajouter au « bonus exceptionnel correspondant à un mois de salaire » proposé par TotalEnergies plus tôt dans la journée.

« On ne négocie pas dans les médias », a commenté Eric Sellini, coordinateur CGT pour le groupe, à propos de la nouvelle proposition. « La direction continue de mépriser les organisations et les grévistes », a-t-il ajouté auprès de l’AFP, affirmant que « ça ne va pas améliorer le climat ambiant ».

Daily News | Online News Réquisitions : pour Martinez (CGT) le gouvernement fait « une connerie »

Les réquisitions décidées par le gouvernement dans les raffineries sont « une connerie » parce que « la situation aurait pu se détendre dès [mercredi] soir », a affirmé jeudi 13 octobre le dirigeant de la CGT, Philippe Martinez, sur BFM-TV. Il a également accusé l’exécutif de mettre « le feu aux poudres ». Le gouvernement « fait en sorte que la négociation ne puisse pas aboutir », car « ce n’est pas par la force qu’on apaise la situation », a-t-il ajouté, estimant que l’exécutif a « sous-estimé la colère du monde du travail, et pas que chez Total ».

Chez TotalEnergies, où la CGT réclame une hausse des salaires de 10 %, la direction a proposé jeudi matin de verser un « bonus exceptionnel » à tous ses salariés. « La négociation, ça se passe avec la direction et les syndicats autour d’une table, pas à travers des communiqués », a réagi M. Martinez.

Mis en cause par Emmanuel Macron, qui a demandé mercredi soir sur France 2 « que la CGT permette au pays de fonctionner », le dirigeant syndical a rétorqué que le chef de l’Etat « joue les gros bras ».

« Il faut généraliser les grèves », a-t-il insisté, annonçant « dès la semaine prochaine un nouvel appel à grèves et manifestations dans toutes les entreprises, publiques comme privées », probablement le 18 octobre.

Daily News | Online News Des représentants syndicaux accueillent Philippe Martinez sur le site d’ExxonMobil. A Port-Jérôme-sur-Seine, le 12 octobre 2022.

Daily News | Online News Grèves : pour LFI, « l’heure du bras de fer est venue » avec le gouvernement

La députée La France insoumise (LFI) Clémentine Autain a estimé, jeudi sur France 2, que « l’heure du bras de fer est venue » avec le gouvernement sur la question des salaires. « C’est le moment », a-t-elle dit, constatant qu’« il y a de la résignation, il y a la sidération parfois aussi (…) quand vous voyez Total qui fait 18 milliards de profits et qui refuse d’augmenter ses salariés [17,9 milliards de dollars au deuxième trimestre 2022 au niveau mondial]. »

Se disant « heureuse qu’il y ait la grève », elle a précisé que « la grève s’étend, puisque hier c’était le secteur de la chimie puis du nucléaire, puis à la SNCF, et on va vers une grève interprofessionnelle ».

Dimanche, les partis de gauche, des associations et certains syndicats appellent à une marche « contre la vie chère et l’inaction climatique ». Sans la participation de la CGT, qui prépare une grève interprofessionnelle la semaine prochaine.

Egalement interrogé sur une « contagion » possible de la grève dans les raffineries et dépôts de carburants, le député LFI Manuel Bompard a répondu sur le plateau de Franceinfo : « Elle est là, sous nos yeux. » « Je pense que [les salariés] vont gagner », a abondé le président de la commission des finances à l’Assemblée nationale, Eric Coquerel (LFI), sur Public Sénat.

Daily News | Online News La CGT appelle à élargir la grève à tout le secteur de l’énergie

La fédération CGT de l’énergie a appelé jeudi matin à élargir à « toutes [les] entreprises [du secteur] de l’énergie » le mouvement en cours dans certaines de celles-ci. La CGT rappelle que des grèves touchent actuellement une partie des centrales nucléaires soumises à des travaux ou des opérations de maintenance.

Daily News | Online News Le point sur la situation

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Daily News | Online News Grève reconduite chez Esso-ExxonMobil sur les deux sites impliqués dans le mouvement

La grève a été reconduite jeudi matin dans les deux raffineries d’Esso-ExxonMobil, a annoncé un délégué syndical de la Confédération générale du travail (CGT) à l’Agence France-Presse, quelque jours après un accord entre la direction et deux syndicats majoritaires, mais pas la CGT. « La grève a été reconduite à 6 heures sur les deux sites » de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) et Gravenchon-Port-Jérôme (Seine-Maritime), où des salariés ont été réquisitionnés mercredi, a dit Christophe Aubert, délégué syndical central CGT.

Une nouvelle assemblée générale doit avoir lieu à 14 heures pour décider ou non de la poursuite du mouvement, a-t-il ajouté.

Les grévistes demandent une hausse de 7,5 % des salaires, au titre de l’inflation, ainsi qu’une prime de 6 000 euros pour la redistribution des profits (17,9 milliards de dollars au deuxième trimestre 2022 au niveau mondial).

Ils sont infirmiers libéraux, médecins, ambulanciers et se rejoignent autour d’une même inquiétude : que la pénurie de carburant « s’enlise ». Ce qu’ils réclament, à ce stade, c’est de bénéficier d’une « priorité au ravitaillement » en essence, pour ne pas mettre en péril leur « tournée ».

Bonjour Vincent,

La loi française permet à l’Etat d’ordonner une mobilisation de biens ou de personnes dans trois cas de figure :

  • en cas de « menace portant notamment sur une partie du territoire, sur un secteur de la vie nationale ou sur une fraction de la population » (article L.1111-2 du code de la défense) ;
  • en cas d’« afflux de patients ou de victimes ou [si] la situation sanitaire le justifie » (article L.3131-8 du code de la santé publique) ;
  • en cas d’« urgence, lorsque l’atteinte constatée ou prévisible au bon ordre, à la salubrité, à la tranquillité et à la sécurité publiques l’exige » (article L.2215-1 du code général des collectivités territoriales). Le gouvernement entend s’appuyer sur ce texte.

Concrètement, c’est à la direction du dépôt que revient de désigner nommément des salariés pour assurer un service minimum. La liste des travailleurs identifiés par l’employeur est transmise à la préfecture qui prend l’arrêté. Les forces de l’ordre sont alors chargées de se rendre au domicile des salariés concernés pour leur notifier la réquisition.

Vous trouverez plus d’informations dans ces deux articles :

Daily News | Online News A Port-Jérôme-sur-Seine

Daily News | Online News Des membres de la CGT discutent devant la raffinerie d’ExxonMobil. A Port-Jérôme-sur-Seine, le 12 octobre 2022.
Daily News | Online News Des élus interviewés devant l’entrée du site d’ExxonMobil. A Port-Jérôme-sur-Seine, le 12 octobre 2022.
Daily News | Online News Reynald Prevost, coordinateur syndical FO de la raffinerie ExxonMobil. A Port-Jérôme-sur-Seine, le 12 octobre 2022.
Daily News | Online News Des militants de la CGT devant la raffinerie Esso-ExxonMobil de Port-Jérôme-sur-Seine (Seine-Maritime), le 12 octobre 2022.

En ces temps d’incertitudes, le chef de l’Etat appelle les Français « à se serrer les coudes », mais peine à esquisser une solution pour sortir de l’impasse. La crise des carburants a piégé le gouvernement. Après deux semaines de tensions, la panique se ressent. Cette crise s’est muée en une gigantesque partie de ball-trap entre ministres, où chacun se renvoie la faute en tentant d’éviter les balles.

Daily News | Online News TotalEnergies propose un « bonus exceptionnel » pour ses employés dans le monde « sous réserve d’accords salariaux »

TotalEnergies a proposé, jeudi matin dans un communiqué, l’attribution à l’ensemble de ses salariés dans le monde « d’un bonus exceptionnel correspondant à un mois de salaire ». Ce dernier « sera versé en décembre » et « sous réserve d’accords salariaux » dans les pays et filiales concernés. En outre, il sera « plafonné pour les salaires élevés ».

Le groupe a constaté « l’absence de progrès sur le déblocage des expéditions dans les dépôts et raffineries malgré l’ouverture que nous avions faite [mercredi] lors de la rencontre avec la délégation de la CGT ». TotalEnergies avait demandé aux grévistes de débloquer les livraisons à l’aube comme un préalable à l’ouverture de négociations. « Nous constatons que les conditions ne sont pas réunies pour organiser la négociation », ajoute le groupe.

TotalEnergies assure aussi dans son communiqué être disposé « à envisager un budget pour les augmentations salariales 2023 sur la base de l’inflation 2022 » et qu’il en a informé les organisations syndicales mercredi.

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Daily News | Online News Le contexte

Image de couverture : PASCAL ROSSIGNOL/REUTERS

  • La grève dans les raffineries se poursuivait, jeudi 13 octobre, chez Esso-ExxonMobil, visé par les premières réquisitions de salariés. Quatre salariés du dépôt de carburants de la raffinerie de Port-Jérôme-Gravenchon (Seine-Maritime) ont ainsi été sommés de rouvrir les vannes. « Le pompage a pu commencer et le carburant être injecté dans l’oléoduc destiné à approvisionner l’Ile-de-France », a annoncé mercredi soir la préfecture de la Seine-Maritime.
  • Du côté de TotalEnergies, la situation était au point mort après le refus des salariés grévistes de débloquer les expéditions de carburants pour ravitailler les stations-service à sec. Cette proposition de la direction était une condition préalable à l’ouverture de négociations. « On a perdu trop de temps, maintenant on négocie sans conditions », a déclaré Thierry Defresne, secrétaire CGT du comité TotalEnergies Europe.
  • Interrogé sur France 2 mercredi soir, Emmanuel Macron a prévu un retour à la normale dans la distribution de carburants « dans le courant de la semaine qui vient ». Par ailleurs, il a de nouveau appelé « à la responsabilité » la direction de TotalEnergies et la CGT.
  • Mercredi à 17 heures, 30,8 % des stations-service manquaient d’au moins un type de carburant (31,3 % mardi), selon le ministère de la transition énergétique. Cette proportion est plus élevée dans les Hauts-de-France, en Ile-de-France et en Centre-Val-de-Loire.
  • En tout, six des sept raffineries de France étaient en grève mercredi : les quatre de TotalEnergies et les deux d’Esso-ExxonMobil. Seule celle de Lavéra (groupe Petroineos) n’est pas bloquée. S’ajoutent les dépôts de TotalEnergies de la Mède (Bouches-du-Rhône) et des Flandres (Nord), tous les deux à l’arrêt.
  • Les grévistes de TotalEnergies réclament une hausse des salaires de 10 % : 7 % pour compenser l’inflation et 3 % pour mieux partager les profits du groupe (10,6 milliards de dollars de bénéfices au premier semestre 2022). Ils souhaitent ainsi renégocier les augmentations accordées au début de 2022 (+ 3,5 % de hausse moyenne des salaires). Ceux d’Esso-ExxonMobil demandent une hausse de 7,5 % des salaires, au titre de l’inflation, ainsi qu’une prime de 6 000 euros pour la redistribution des profits (17,9 milliards de dollars au deuxième trimestre 2022 au niveau mondial).

Nos contenus sur le sujet :

Nos réponses à vos questions. Quelle est l’ampleur des pénuries de carburant ? Quelles sont les revendications des grévistes ?

Décryptage. Cette crise des carburants que le gouvernement et Macron n’ont pas voulu voir

Tchat. « La CGT réfute tout blocage. Ce qui “bloque” la sortie du carburant, c’est que des agents en postes-clés soient en grève »

Pour comprendre. Qu’est-ce que la réquisition ?

Derrière le chiffre. Les salariés en grève dans les raffineries de TotalEnergies gagnent-ils vraiment 5 000 euros par mois ?

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